Les plus anciennes traces de développement de ce territoire remontent au 18e siècle alors que Montréal n’existe pas. Ville-Marie est alors un immense territoire rural. Depuis 1671, les seigneuries et les fermes des familles françaises habitant « hors-les-murs » tracent le sentier de l’éventuelle rue Saint-Denis. Le dénivelé de ce secteur, nommé Côte à Baron, ainsi que son orientation Sud, offre les conditions idéales pour la culture de la pomme, de grands vergers meublent agréablement le paysage encore champêtre jusqu’au début du XIXè siècle. Après le Régime français, les familles Viger et Papineau, propriétaires des grandes terres agricoles de ce secteur, font don de ce passage indispensable entre l’ancienne Ville-Marie et les villages qui forment aujourd’hui le Plateau. De riches familles françaises commencent alors à s’y installer. Au début des années 1800, la rue Saint-Denis devient l’axe principal du Montréal francophone.